Référendum en Guyane et Martinique, Non massif le 10 janvier et Oui franc le 24


D'après le programme en direct de RFO sur son site internet, le résultat ne faisait aucun doute dans la nuit de dimanche 24 janvier 2010. Les électeurs ont dit oui à la fusion Région / département.
 Le vote, qui consistait à choisir la rédaction d'un article de la constitution a été marqué par un rejet total de la première version (appelée N° 74)  le 10 janvier de la part des jeunes en particulier, avec un taux de participation qui dépassait les 55% en Martinique.
Dans une allocution, le Maire de Fort de France Serge Letchimy, qui appelait à voter Non le 10 janvier, s'est félicité du résultat mais a considéré cette victoire comme "l'expression de la sagesse du peuple martiniquais". "C'est le refus du simple changement d'un article, d'une conception trop jacobine française qui s'opposait à la reconnaissance de la spécificité et de la différence du peuple martiniquais" a-t-il déclaré...
Un nouveau vote le 24 janvier
"Le numéro 74" a souligné la maire de Fort de France  a été rejeté et nous devons poursuivre la bataille pour le changement... Nous devons faire front pour éviter tout statu quo...".
En Guyane comme en Martinique, le vote Non est arrivé très largement en tête le 10 janvier tandis que le oui l'a emporté le 24. Le vote marque un rejet de la position de la plupart des élus locaux qui, eux appelaient à voter Oui le 10 à la question posée ainsi : "Approuvez-vous  la transformation de la Martinique (ou de la Guyane) en une collectivité d'outre-mer régie par l'article 74 de la Constitution, dotée d'une organisation particulière tenant compte de ses intérêts propres au sein de la République ?"
Vers la création d'une collectivité unique
Le 24 janvier, les populations guyannaises et martiniquaises ont donc  de nouveau été consultées, cette fois pour ou contre l'article 73 qui devrait marquer "un processus vers une troisième voie". Pour ce vote Mr Letchimy appellait les martiniquais à dire Oui à la création d'une collectivité unique qui devrait permettre la fusion du département et de la région.
 Il est à noter que le Président de la République Nicolas Sarkozy, qui est à l'origine des deux votes, a pris garde de ne pas prendre officiellement partie, ce qui permettait aux représentants de l'UMP comme ceux de la gauche et du Modem de se déclarer satisfaits.du vote du 10 janvier. Les grands perdants étaient alors les élus locaux qui s'étaient clairement engagés pour le oui à la première consultation et y voyaient la voie vers une nouvelle définition des rapports avec la métropole.
La situation s'est polarisée davantage avant le vote du 24 janvier : sur le plateau de RFO le représentant de l'UMP a indiqué dès le soir du 10 janvier qu'il appellait à voter Non à la création d'une nouvelle collectivité regroupant le département et la région. "Il n'y a pas de raison de poser cette question qui nous amènera irrémédiablement vers un processus d'exception..." a-t'il insisté en ajoutant que cela amènera les martiniquais à un cycle de consultations sans fin...
Pour leur part, les partisans du changement appellaient, eux,  à voter Oui. Pour le Maire de Fort de France, il s'agit désormais de "mettre en oeuvre une autonomie de pensée, de résolution pour changer". La fusion du département et de la région ne serait ansi qu'une étape dans un processus lent vers une "troisième voie" que ce proche d'Aimé Césaire appelle de ses voeux.
Le vote concernait 67 000 électeurs guyanais et 297 000 électeurs martiniquais. La Martinique qui compte un grand nombre de ressortissants "expatriés" dans notre région Rhône-Alpes.

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