A Lyon, l'inauguration de la tour de contrôle ferroviaire perturbée par le syndicat Sud Rail

Le Secrétaire d’Etat chargé des transports Dominique Bussereau et le Ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du Territoire Michel Mercier ont inauguré le lundi 14 juin 2010 la nouvelle Commande Centralisée du réseau ferroviaire Rhône – Alpes.
Le nouveau centre, situé rue Pierre Sémard, à proximité de la nouvelle  gare Jean Macé dans le septième arrondissement, fait partie d’un plan de 500 millions d’euros engagé par Réseau Ferré de France pour moderniser et centraliser la gestion des circulations de trains en Rhône Alpes. 

Grâce au regroupement des opérateurs et à l’informatisation, cette nouvelle organisation permettra, selon Dominique Bussereau, "d’offrir une meilleure qualité de service, d’améliorer la régularité du trafic, l’information des voyageurs et d’être plus efficace et plus réactif en cas d’incidents".
A l’horizon 2030, une quinzaine de centres de commande informatisée devrait couvrir l’ensemble du territoire, remplaçant progressivement les 1500 postes de signalisation aujourd’hui en service.
"Cette Commande Centralisée va permettre de faire face à la croissance du trafic ferroviaire et d'atteindre les objectifs du Grenelle Environnement", s’est félicité Dominique Bussereau, qui a par ailleurs tenu une conférence de presse sur les dossiers d'actualité en matière de transport. 

Le COL (Contournement Ouest de Lyon) n'est pas abandonné
Il a ainsi indiqué que le Contournement Ouest de Lyon (COL) était toujours d'actualité mais qu'il réservait au préfet de région l'information sur la position du gouvernement. Le ministre a aussi indiqué qu'il prenait en compte les inquiétudes quant à la saturation de la gare de la Part Dieu ou encore que le Lyon-Turin était en bonne voie, mais que le projet ne devait pas être considéré seulement comme un dossier franco-italien : "Nous faisons des démarches pour obtenir des financements complémentaires de la part de l'Europe", a indiqué le ministre, avant d'assurer "qu'un calendrier précis et définitif serait difficile à donner". A Lyon, le regard du gouvernement se porte aussi sur le développement de l'aéroport St-Exupéry : "Nous ne voulons pas d'un troisième aéroport parisien", a insisté le ministre, qui voit à Satolas de grandes potentialités d'extension, que ce soit du côté de la gare TGV, du fret ou encore du développement du trafic voyageurs en relation avec la compagnie Emirates.

L' informatisation inquiète les personnels de la SNCF
La cérémonie a été rapidement perturbée par les syndicats Sud Rail  de la SNCF, inquiets par le projet de la société nationale de "céder la sous traitance de ses prestations informatiques à IBM"... Pour les syndicalistes qui étaient déjà intervenus lors de l'inauguration de la Tour Oxygène (dans laquelle la SNCF a loué 17 étages !), l'entreprise publique "brade la technologie informatique et son savoir faire à une multinationale qui n'hésitera pas à délocaliser en Inde et en Europe de l'Est une grande partie de ses emplois d'informaticiens" .
Selon les syndicats, les lourds investissements présentés à Lyon par le gouvernement et la société nationale cacheraient en fait une réduction drastique du nombre d'employés qualifiés (au moins 350 sur la région lyonnaise). En cela, les dirigeants de la société 100% publique se comporteraient "comme des patrons voyous"
Une polémique balayée d'un revers de main par Dominique Bussereau qui a déclaré à la presse que le dossier était du ressort de la SNCF... et pas du gouvernement ?

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