Pierre Péan : et si le traître était une femme ?


Loin de l'Afrique du Sud et des déboires des bleus à la coupe du monde de football, c'est à Caluire que le Premier Ministre François Fillon s'est déplacé aujourd'hui, à l'occasion de l'inauguration du  mémorial de la Résistance. 
Il s'agit d'un moment de l'histoire de France où les mots avaient encore un sens et où les conséquences d'un acte de "traitrise"  pouvaient être terribles. Situé dans la maison du Dr Dugoujon, où Jean Moulin a été arrêté par la Gestapo le 21juin 1943,  ce mémorial est dédié au chef de la Résistance, qui se faisait alors appeler Max

Qui a trahi Jean Moulin ?
La salle d'attente, où Jean Moulin fut capturé par les hommes de Klaus Barbie, a été  restaurée. Des témoignages comme celui de Raymond Aubrac (96 ans aujourd'hui) sont diffusés dans ce musée.  Mais un mystère plane toujours sur cette dernière réunion où le coordonnateur des réseaux de la Résistance est tombé : on ne sait pas exactement qui a trahi et dans quelles circonstances ce rendez-vous secret. 
On parle souvent de Hardy, un membre du réseau qui a réussi mystérieusement à s'échapper de la rafle et qui s'est jusqu'à sa mort défendu contre les attaques, souvent étayées, des historiens.
Pour sa part le journaliste-enquêteur Pierre Péan propose dans un livre d'investigation une version plus complexe : il trace dans le livre "la diabolique de Caluire" le portrait de la  maîtresse de Hardy. Une femme extraordinaire, "arriviste sans scrupules, aux haines virulentes, aux amours intéressées, au caractère inflexible, qui savait (déjà) jouer à la perfection des travers sensationnalistes de la presse". 
Ce portrait sans concession (lire ici) d'une redoutable manipulatrice, complète  les hypothèses que l'auteur avait avancé dans son excellent "Vies et Mort de Jean Moulin".

Gilles Roman

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