Cantonales : le Rhône peut basculer "au 3ème tour", selon Gérard Collomb

Percée écologiste (EE-LV) à Lyon
 Gérard Collomb, le sénateur maire PS de Lyon, veut encore croire à un retournement au "troisième tour" des élections cantonales, c'est à dire au moment de l'élection du Président de l'assemblée départementale, prévue le  jeudi 31 mars 2011.
Même si aucun chiffre ne semble lui donner raison, le Maire de Lyon, qui a tendance à s'approprier la victoire au second tour de ses alliés écologistes (voir le détail sut LYon-Politique), répétait à qui voulait l'entendre, au soir du second tour dans les salons de la Préfecture, "qu'il peut encore y avoir des surprises". 

Pour preuve, il rappelle que rien n'est jamais joué d'avance et qu'en 2001 il a été élu à la présidence du Grand Lyon avec une minorité d'élus de gauche. Il avait alors négocié des vice-présidences et un "plan de mandat" avec des maires sans étiquettes des communes rurales.
L'expérience pourrait-t-elle se renouveler au département ? Il est vrai que tout est encore possible, tant la droite est désormais divisée, dans les étiquettes comme dans les prises de position sur la plupart des dossiers (Grand stade, Contournement Ouest de Lyon, Tronçon Ouest du Périphérique et même le Musée des Confluences, un grand projet du Président sortant, le Ministre de la Justice Michel Mercier, que les amis du nouvel élu du sixième arrondissement, le divers droite Jean Jacques David, proposent d'abandonner !).

Michel Mercier conforté et Dominique Perben... renvoyé !
Jean-Jacques David
En attendant, le Président Mercier ne boude pas son plaisir. Même si son "ami"   Dominique Perben a perdu son poste dans un duel fratricide avec le susdit Jean Jacques David, celui qui a maintenant passé plus de vingt ans à la tête du  département ne veut calculer que sur la base des chiffres (et pas sur des hypothèses) : pour lui, 28 sièges pour la droite et le centre contre 26 pour la gauche et les écologistes, cela fait une majorité et "c'est une réponse des électeurs qui ont estimé que notre politique n'était pas si mauvaise", indique-t-il.




Les chiffres du second tour pour l'ensemble du département  (03/2011)
Reste que si on ne s'en tient qu'aux chiffres, il faut pour être honnête admettre que ce scrutin représente bien une "gifle" pour la majorité sortante (même si elle ne se traduit pas, du fait du mode de scrutin, en nombre de sièges).

Sur l'ensemble du département, les Verts confirment leur percée (ils obtiennent deux éluEs,  à Villeurbanne et Lyon Croix Rousse, dans des duels fratricides contre les socialistes). D'une manière générale, la gauche "plurielle" progresse sur l'ensemble du département alors que la droite parlementaire s'effondre, faisant quasiment jeu égal avec le Front National (32732 voix pour l'UMP et 30537 pour le FN) !

Parmi les surprises, on note le retournement de situation entre les deux tours entre Lionel Lassagne (UMP) et Thierry Philip, le maire PS du 3e arrondissement, la revanche de Béatrice Vessillier, la candidate écologiste avait perdu de 11 voix seulement lors des élections partielles en 2009 ; elle l'emporte cette fois confortablement et le basculement de la Croix Rousse, où le Maire PS sortant du quatrième arrondissement, n'a pas pu contenir la "vague verte", ce qui annonce  selon un responsable des Verts du Rhône "des moments difficiles pour la gauche plurielle, à la Ville de Lyon comme au Grand Lyon".


Gilles Roman

1 comments :

LYFtvNews a dit…

André Gérin opposé à l’initiative de Gérard Collomb :
"L'initiative de G. Collomb et du PS de négocier en particulier avec Jean-Louis Borloo et les radicaux valoisiens, sur la présidence de Michel Mercier au Conseil général du Rhône, est à l’image de ce que rejette la majorité des français. Rechercher à tout prix, à n’importe quel prix, la lutte des places et du pouvoir quitte à pencher vers la droite, cela s’appelle de la cuisine politicienne.

Que cela nous plaise ou non, n’ayant aucune complaisance vis-à-vis de Michel Mercier, ministre de la Sarkozie, pour la moralité politique, nous devons respecter le choix des électeurs du dimanche 27 mars qui ont donné une majorité de droite au département.

L’ensemble de la gauche devait plutôt analyser le niveau de l’abstention massive, le vote Front national pour en tirer des conséquences, pour la politique de Lyon et de l’agglomération lyonnaise au lieu de chercher des combines.

La politique du Grand Lyon est directement questionnée. Pour que le balancier revienne un peu plus du côté gauche, un peu plus au service des classes populaires et du monde du travail, avec plus de respect pour la légitimité des maires. Il y a de sérieuses remises en cause à faire car d’autres choix auraient certainement permis à la gauche d’être majoritaire au Conseil général.

Et si toute la gauche en tirait des enseignements pour la bataille des présidentielles de 2012 ?


André GERIN

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