Pour LYon-Entreprises, "être actionnaire de l'OL tient désormais de l'acte militant"

Le portail internet des entreprises en Rhône-Alpes, LYon-Entreprises.com, revient cette semaine sur les comptes de l'Olympique Lyonnais... Le projet de Grand Stade OL Land, baptisé pour l'heure, « Stade des Lumières » tarde à se concrétiser. Ce qui énerve de plus en plus ses deux principaux promoteurs : Jean-Michel Aulas, bien évidemment, le président de l'OL, mais aussi Gérard Collomb.

S'appuyant sur une récente proposition de loi d'un député UMP, visant à permettre la rénovation du stade de Nancy en vue de l'Euro 2016, le président du Grand Lyon a aussitôt réagi, dans un communiqué (lire ici : "Grand stade, Gérard Collomb s'impatiente").

Un projet crucial pour l'avenir économique du club
Pourquoi Jean-Michel Aulas tient-il mordicus à son Gand Stade ? LYon-Entreprises rappelle qu'il ne s'agit pas seulement d'accueillir les matches de l'Euro 2016 dans un stade tout neuf (Lyon a été désigné comme ville d'accueil), mais aussi et surtout, ce stade devient de plus en plus crucial pour l'avenir économique du Club.
"Jusqu'à présent, les comptes de l'OL baignaient dans le vert. Le Club sortait de beaux résultats, jusqu'au dernier exercice où il a affiché un déficit record de 35,1 millions d'euros, le plus important de tous les clubs de L1. Au vu des chiffres, le conseil d'administration a dû, pour conforter les fonds propres, réaliser une augmentation de capital, via des Oceanes (*), de 24 millions d'euros".
La situation s'améliore un petit peu, mais ce n'est pas l'euphorie. L'OL est resté dans le rouge au premier semestre de l'exercice en cours, avec un déficit de 6,7 millions d'euros malgré une forte hausse des produits de partenariats et publicité (+ 59,5 %) et des résultats sportifs supérieurs à la saison dernière (4ème place en Championnat au 31 décembre 2010 au lieu de la 6ème place au 31 décembre 2009).

Le modèle économique de l'Olympique Lyonnais fonctionne de moins en moins bien
Mais les produits de cessions de joueurs, eux, sont tombés à 5,3 millions d'euros. "Le modèle économique basé sur le transfert des joueurs fonctionne de moins en moins bien", écrit LYon-Entreprises, qui rappelle que lors de l'exercice précédent, les plus values de cession des joueurs avaient fondu. Elles sont passées de 52,4 millions d'euros, à 14,1 millions d'euros, soit une chute de 73 % ! "Où est le le temps où le club lyonnais cédait l'ex-joueur de Bron, Karim Benzema au Real Madrid pour 35 millions d'euros?!"
"Pire : même si les transferts étaient relancés, l'autorité de contrôle des finances des clubs est décidée à faire en sorte que le résultat d'exploitation ne se fasse plus sur les transferts. Ce modèle économique qui avait jusqu'à présent si bien réussi à l'OL a du plomb dans l'aile".

Ce serait la raison pour laquelle, malgré l'investissement qu'il représente, la construction du Grand Stade est une priorité pour Jean-Michel Aulas. (...) Et de conclure : "Rien d'étonnant donc, si, en cette période d'incertitude, l'action de l'OL, seul club de Ligue 1 coté en Bourse en France, est au plus bas, cédant près de 75 % depuis son introduction à 21 euros. Elle cote actuellement près de 6 euros. Etre actionnaire de l'OL tient désormais de l'acte militant".

(*) Oceanes : Obligations convertibles ou échangeables en actions nouvelles ou existantes.

Lire sur LYon-Entreprises.com : Olympique Lyonnais : les dessous économiques du Grand Stade


G.R.
(redaction@LYonenFrance.com)





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