Une école sans professeurs ?! Un projet incompréhensible
Les salariés trouvent ce projet inacceptable et incompréhensible.
La Direction de l'Alliance Française a indiqué qu'elle souhaitait procéder à une « mise en veille » de l'école jusqu'au printemps 2021 - le temps de voir la manière dont évolue la situation sanitaire dans le monde - et déclare vouloir reprendre dans huit mois ses activités d'enseignement.
Les salariés trouvent ce projet inacceptable et incompréhensible.
La Direction de l'Alliance Française a indiqué qu'elle souhaitait procéder à une « mise en veille » de l'école jusqu'au printemps 2021 - le temps de voir la manière dont évolue la situation sanitaire dans le monde - et déclare vouloir reprendre dans huit mois ses activités d'enseignement.
Comment l’Alliance Française de Lyon peut-elle rester attractive et se redresser économiquement avec un tel projet ? En réduisant ainsi son activité, l’Alliance Française de Lyon perdrait la confiance de ses étudiants et la fidélité de ses clients qui ont été acquises grâce à 36 années d’engagement du personnel. En cessant son activité d'enseignement dès septembre, elle se prive des nombreuses inscriptions habituellement enregistrées à cette période. D’autres Alliances françaises ont mis en place l’enseignement à distance, mais pas celle de Lyon. Pourtant, proposer une offre de cours à distance, c’était s’assurer un redémarrage.
Aux salariés qui s'interrogeaient sur la hâte de la Direction à licencier son personnel à peine dix jours après la réouverture de l'école, il a été répondu que c'était pour pouvoir financer... leurs indemnités de licenciement ! Pourtant, d'après le Président de l'Association Bernard Magnon, l'Alliance française était économiquement viable avant la crise et a reçu il y a quelques années un legs d'un montant de 1 800 000 euros pour assurer sa pérennité. Toutefois, la Direction ne semble pas souhaiter s'en servir pour préserver l'emploi. Les salariés, choqués par ce choix de gestion, ont plaidé pour un recours au dispositif proposé par l'Etat pour éviter les licenciements, l'Activité Partielle de Longue Durée (APLD). En vain.
En tout, ce seraient donc 27 personnes qui seraient privées de leur emploi avec très peu de perspectives de reconversion professionnelle. Ceci au mépris des compétences professionnelles spécifiques qui se sont développées dans la durée auprès d'un public d'étudiants venus du monde entier. En outre, le plan de licenciement prévoit de garder huit salariés, dont la totalité des cadres (directeur, directeur administratif, chargée de communication et responsable pédagogique) qui bénéficient des salaires les plus conséquents.
Difficile de se fier aux promesses de réembauche faites par la Direction.
Tout porte à croire que la Direction a souhaité profiter de la crise sanitaire pour renouveler toute son équipe, afin de proposer au printemps prochain des contrats précaires, sans ancienneté et avec des conditions de travail nivelées par le bas. Notons que le fait d'employer des effectifs réduits permettra à l'entreprise de se dispenser de représentants du personnel.
Au-delà du coût humain désastreux que représente un tel plan, ce sont l'accueil des étudiants étrangers à Lyon et ses retombées économiques, l'enseignement de la langue française et les fondements mêmes de l'Alliance Française - organisation créée en 1883 - qui sont remis en cause.
Dès lundi 6 juillet, le personnel engage une grève reconductible pour sauver les emplois et assurer la pérennité des missions qui constituent l'Alliance française.
L'équipe enseignante et administrative de l'AFLyon mobilisée et soutenue par ses étudiants.
Prétextant l'impact économique de la crise sanitaire du COVID-19, la Direction de l'Alliance française de Lyon est sur le point de licencier 27 salariés sur 35, dont l'ensemble du corps enseignant. Devant le caractère incompréhensible de ce projet, les salariés ont choisi de se mettre en grève reconductible dès le lundi 6 juillet 2020, avec la volonté de sauver les emplois et d’assurer la pérennité des missions qui constituent l’Alliance française.
Durant ces trois derniers mois, cette école de langue et de culture française a connu un déficit conjoncturel lié au confinement, aux restrictions dues au respect des gestes barrière, ainsi qu'à la suspension des visas. Aujourd'hui, l'école s'apprête à licencier la totalité de ses professeurs, son personnel d'entretien et une partie de ses administratifs, soit près de 80 % des effectifs : du jamais-vu pour une structure de cette taille.
Des arguments fallacieux
Des motifs économiques sujets à caution
L'Alliance Française de Lyon existe depuis 1984. Depuis sa création, elle a enseigné la langue et la culture françaises à des milliers d'étudiants étrangers et a fait rayonner la ville de Lyon dans le monde entier.
Signez la pétition : https://www.lyftvnews.com/t5254-alliance-francaise-de-lyon-une-ecole-sans-professeurs
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