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Villeurbanne : l';exécutif national d'Europe Ecologie se mêle à la Polémique PS / Verts

Le Collège Exécutif National des Verts et le Bureau Exécutif d’Europe Écologie se sont déclarés ce week-end "consternés" par la décision de retrait, de façon arbitraire, des délégations des adjoints et élus Verts de Villeurbanne par son Maire, Jean-Paul Bret (PS).

Dans un communiqué envoyé à la presse la semaine dernière, le Maire de Villeurbanne (et premier Vice-Président du Grand Lyon) indiquait en effet : "Comme m'y autorise le code général des collectivités territoriales, j'ai décidé de retirer leurs délégations aux élus Verts de la majorité municipale de Villeurbanne" .

Onze voix de différence au second tour des cantonales !
Cette sanction fait suite au second tour de l'élection partielle dans le canton centre de Villeurbanne, pour remplacer le conseiller général décédé récemment Raymond Terracher. Les représentants de l'opposition ayant été "laminés" dès le premier tour, la candidate des écologistes avait décidé de se maintenir face à son "allié" du Parti Socialiste, "pour donner le choix démocratique aux électeurs".  Résultat : alors que le candidat du PS, Richard Llung, était arrivé largement en tête au premier tour avec plus de 30% des suffrages, il n'avait devancé la candidate écologiste, Béatrice Vessilier que par 11 voix de différence au second.

Le Maire de Villeurbanne justifie sa décision par le refus de ses alliés écologistes de s'engager à ne pas rééditer cet affrontement et de convenir que, lors des prochaines élections cantonales en 2011 (ou les trois cantons sont renouvelables) "le candidat de la gauche, quel qu'il soit, arrivé en tête au premier tour, serait seul en lice au second".


Ne pas confondre “alliance” et “dilution”, “contrat” et “renoncement”.
De leur côté, les représentants nationaux des écologistes déclarent contester profondément  l'approche de Jean Paul Bret, qui, selon eux, " semble appartenir à une autre époque, et qui est contre-productive sur le plan démocratique". "Sur un plan formellement démocratique, il devient impensable d’exiger qu’une élection doive se dérouler, au second tour, avec un seul candidat, sans autre forme de discussion. A une époque d’abstention de plus en plus grande, un tel diktat possède un vrai pouvoir de démobilisation" écrivent-t-ils.

Ils regrettent par ailleurs la confusion faite dans le cas présent entre les deux scrutins : "les deux projets de gauche ont chacun légitimité à solliciter les suffrages des citoyens"... "Cette conception guerrière du débat politique ne correspond ni à notre culture ni à ce que nous voulons promouvoir pour l’avenir", jugent-t-ils.

Les socialistes menacés dans leurs bastions
Loin de calmer les ardeurs des écologistes, leurs bons résultats successifs aux derniers scrutins (régionaux, européens et cantonaux) semblent leur donner des ailes...  et faire frémir leurs alliés qui semblent découvrir les différences d'appréciation sur bien des sujets de fond. Interrogé sur la situation villeurbannaise, le Maire de Lyon et Président du Grand Lyon Gérard Collomb, qui fait face à l'opposition déclarée de ses alliés écologistes sur des dossiers emblématiques comme le Grand stade Ol land, a déclaré "comprendre Jean Paul Bret" avant d'ajouter : "Tout le monde n'a pas ma légendaire patience".  

Dans les villes qu'ils gèrent ensemble, comme dans la communauté de communes, au Conseil Général et même à la Région, les différences de points de vue entre les écologistes et le reste de la gauche apparaissent de plus en plus au grand jour : il est clair que sur des dossiers aussi essentiels que les infrastructures de transports et de tourisme, l'aide financière directe aux entreprises, le financement d' équipements "de prestige" (Grand Stade OL land...) et même les grandes opérations (candidature d'Annecy aux Jeux Olympiques), les lignes de clivage traversent désormais  la majorité. 
Les écologistes déclarent "rejeter toute forme de caporalisation" et en appellent déjà au soutien des citoyens... "qui n’ont pas voté pour des candidats en leur donnant la consigne de se « ranger », mais de porter leurs convictions le plus loin possible pour faire face à la crise sociale, écologique, politique que nous traversons".
Et ils avertissent : "En l'absence d'accord départemental et en l'absence de risque de victoire de la droite ou de l'extrême droite, les candidats Europe Ecologie se maintiendront au second tour quand ils le pourront, pour permettre un choix démocratique".


Gilles Roman

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