C'est l'un des seuls enseignements du remaniement ministériel du dimanche 14 novembre 2010 : le "grand" Ministère de l'Ecologie, qui était jusque là dirigé par Jean Louis Borloo, perd sa compétence "énergie" au profit du ministère de l'économie.
Ce changement qui est analysé par les organisations écologistes comme un "marqueur" fort de la nouvelle politique du gouvernement Fillon 3, laisse présager un changement de cap avec une réduction des aides aux énergies renouvelables, qui connaissaient un (trop ?) fort succès (lire sur LYon-Actualités "le gouvernement en piqué contre la bulle spéculative"). Mais paradoxalement, la refonte des compétences du ministère coïncide avec une phase d'euphorie dans les partis écologistes, marquée par la fusion à Lyon, dimanche, des principaux courants de l'écologie politique dans le nouveau mouvement "Europe-Ecologie / Les Verts".
Les nouveaux statuts critiqués par un militant |
Après le succès des listes communes aux européennes de 2009 puis aux régionales de mars 2010, l'idée d'une fusion entre le mouvement Europe Ecologie et le parti des Verts, fondé en 1984, a fait son chemin, à l'initiative surtout de Daniel Cohn-Bendit qui annonce déjà une nouvelle étape : "Il faut être capable de rassembler au-delà de la gauche pour gagner", rappelé le leader franco-allemand, qui s'est retrouvé à Lyon à la même tribune que Nicolas Hulot et Cécile Duflot.
Mais avant d'envisager les prochains scrutins, il reste encore aux écologistes à convaincre de nombreux groupes encore atomisés... "La porte est ouverte et ils sont les bienvenus pour s'intégrer dans notre mouvement" a assuré Cécile Duflot. Un mouvement qui a déjà choisi la voie de la démocratie pour définir son nom : Daniel Cohn Bendit aurait aimé un simple "Europe-Ecologie". Les 2000 votants, dans les gradins et par internet, ont préféré "Europe Ecologie / Les Verts".
Gilles Roman
1 comments :
Merci pour le lien à Voie Militante.
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