La sécurité, le plus grand échec de Sarkozy, selon Gérard Collomb

Gérard Collomb, maire de Lyon
Le Maire de Lyon et Président du Grand Lyon, Gérard Collomb, prend la plume dans la revue "Après demain" de la fondation Seligman(*)... Pour le candidat à l'investiture du Parti Socialiste, "si Dominique Strauss-Kahn n'y va pas", l'un des principaux échecs de Nicolas Sarkozy est le dossier de la sécurité.
 "Ni la multiplication des lois (une vingtaine cette dernière décennie), ni celle des promesses du président de la République n’ont permis d’enrayer l’insécurité dans notre pays", attaque Gérard Collomb, pour qui le bilan objectif est une dégradation de la situation, avec une augmentation des atteintes aux personnes, avec des cas gravissimes. 
Pour lui, les flambées de violence dans le quartier de La Villeneuve, banlieue populaire de Grenoble, ou à Saint-Aignan, petite commune du Loir-et-Cher, ont pointé l’incapacité de l’Etat à appliquer son autorité sur le sol national. 

Un Hold-Up idéologique de Nicolas Sarkozy sur le thème de la sécurité
Il s'en prend à l’idée répandue dans l'opinion selon laquelle la droite serait plus performante que la gauche pour faire respecter l’ordre public et estime que Nicolas Sarkozy a opéré sur ce thème de la sécurité un véritable hold-up idéologique. "N’hésitant pas à nourrir de vives polémiques et à provoquer de graves tensions dans la société. A l’approche des élections présidentielles de 2012, il lui faudra pourtant changer de stratégie. Car, aujourd’hui, les Français ont non seulement le sentiment que la délinquance et le crime ont proliféré, mais ils perçoivent les violences avec plus de peurs et de ressentiment que par le passé". 

Le Parti Socialiste devrait faire de la sécurité un des thèmes de la campagne
Gérard Collomb appelle le Parti Socialiste à présenter un projet crédible d’alternance dans ce domaine "qui  rétablisse ce qu’en son temps, Ségolène Royal avait défini comme l’ordre juste".

Lyon, un exemple ?
"A Lyon, j’ai souhaité qu’il y ait coproduction entre les services de l’Etat et les pouvoirs locaux", indique le Maire de la ville. Il estime que les collectivités locales doivent accompagner l'Etat dans sa mission régalienne et reprend un slogan de Tony Blair : "Dur avec le crime. Dur avec les causes du crime." 
"A Lyon, nous agissons dans un esprit de coproduction avec les services de l’Etat, dans un partenariat constant et une contractualisation solide avec l’ensemble des acteurs concernés, institutionnels et associatifs"

Si bien que selon lui, "aujourd’hui le modèle lyonnais de prévention et de sécurité fait référence".

Dans un dernier paragraphe, le Maire n'élude pas les évènements récents qui ont touché la ville, mais il les attribue à la baisse croissante et régulière des effectifs de la Police Nationale qui entraîne un inexorable transfert des charges et de certaines missions sur la Police Municipale. "Le désengagement de l’Etat dans l’accompagnement des missions de médiation nous place dans des situations délicates, en particulier dans les quartiers dits "sensibles". En conclusion, je dirais que s’il est un domaine où la prudence et la retenue devraient être de mise, c’est bien celui de la sécurité publique. Il faut cesser d’en faire un enjeu électoral permanent, source de toutes les tensions et porte ouverte à tous les populismes. Combattre la délinquance, aider les victimes, soutenir les forces de police dans leurs actions : cela exige constance, détermination et responsabilité" termine Gérard Collomb.

(*) La Fondation Seligman a été créée en souvenir des combats menés par Françoise et François-Gérard Seligmann  contre le nazisme au sein de la Résistance, contre l’intolérance et l’injustice pendant la guerre d’Algérie. Selon son site internet, "elle entend, dans le respect de l’idéal laïque, œuvrer pour la victoire de la raison et de la tolérance, et promouvoir le rapprochement entre les citoyens et résidents étrangers de toutes origines rassemblés sur le sol français. Elle a pour but de combattre les sources du racisme et du communautarisme : fondamentalismes religieux, relents du colonialisme, peur irrationnelle de l’inconnu, ségrégations fondées sur la condition sociale, le niveau d’instruction, les traditions héritées du passé".

Lire ici le texte complet publié par la revue "Après demain"  -


G.R.

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