Comme nous vous l'indiquions hier (lire ici), le centre nautique de Vénissieux a été la proie des flammes dans la nuit du dimanche 28 novembre.
Les débuts de l'enquête ne laissent semble-t-il aucun doute et Michèle Picard, la Maire de Vénissieux, dans une lettre qu'elle vient d'adresser aux habitants, aux associations, aux clubs, aux usagers, aux parents et écoliers qui fréquentaient le centre nautique intercommunal, exprime "l'émotion et la colère" ressentie de manière générale.
Les débuts de l'enquête ne laissent semble-t-il aucun doute et Michèle Picard, la Maire de Vénissieux, dans une lettre qu'elle vient d'adresser aux habitants, aux associations, aux clubs, aux usagers, aux parents et écoliers qui fréquentaient le centre nautique intercommunal, exprime "l'émotion et la colère" ressentie de manière générale.
"Si la nature criminelle et volontaire de l’incendie est confirmée, ce vers quoi s’orientent les investigations", écrit-t-elle, "il ne s’agit pas d’un acte de vandalisme, mais d’une atteinte grave et inadmissible au bien public, d’une atteinte grave et inadmissible faite aux Vénissians, Sainfoniards et Lyonnais, qui aurait pu, qui plus est, provoquer un drame humain".
Il ne reste rien du centre nautique... (photo sports-venissians.com) |
40 ans d’investissements publics partis en fumée, anéantis.
Madame Picard demande évidemment la plus grande fermeté des pouvoirs publics et de la justice face à de tels agissements, "à cette violence gratuite, mais pas si innocente"... "Combien de destructions de biens publics faudra-t-il attendre avant que l’on brise la loi du silence, avant que l’on se donne les moyens d’éradiquer la violence souterraine qui ronge quartiers, villes et agglomérations de notre pays ? Ce sont les habitants, souvent les plus modestes, qui sont le plus durement frappés par de tels agissements, gratuits, inacceptables et intolérables. Cette question est de la responsabilité de tous, de l’État au citoyen".
Un rassemblement pour le vivre ensemble
Un rassemblement est organisé ce jeudi 2 décembre à 17h, au Centre Nautique Intercommunal pour soutenir entre autres les 35 salariés de l'établissement. "C’est notre mémoire collective qui est touchée et meurtrie par ce sinistre, ce sont des générations, les unes après les autres, qui ont profité de ces bassins pour s’initier, s’amuser et se retrouver ensemble. Cette année encore, le CNI enregistrait près de 1 500 entrées / jour" rappelle enfin Michèle Picard.
Gilles Roman
(redaction@LYonenFrance.com)
1 comments :
Des extraits de l'article édifiant du blog Sport-Vénissians.com : Le hall d’entrée, les cuisines du personnel, le siège du CMOV Natation (1600 adhérents) ne sont plus qu’un tas de cendres. Les installations techniques ont semble-t-il été touchées. La bâche chapiteau en matière synthétique qui recouvrait cet ensemble s’est affaissée, une partie a fondu. Si le bassin de 50 m n’est pas visible de l’extérieur, des expertises jugeront de son état... Fabrice Verbrugghe directeur technique du club vénissian présent sur les lieux à 8h est effondré : « En 40 ans d’existence, le club a connu bien de vicissitudes, mais aujourd’hui c’est la grosse tuile. On a tout perdu, ordinateurs, fichiers, archives, matériels et une grande part de nos souvenirs sentimentaux aussi. On part pour une grande période d’inconnu. »
Le Centre Nautique Intercommunal c’est aussi une quarantaine d’associations, 37 salariés qui sont désormais en chômage technique. Bon nombre d’établissements scolaires qui fréquentent les lieux vont devoir improviser dès ce lundi (...) Pour André Gérin, le député de la 14e circonscription et ex-maire de Vénissieux présent sur les lieux : « C’est une émotion incommensurable. 40 dans d’investissements de la municipalité, des contribuables, venissians, sanforniards et lyonnais qui s’envolent en fumée. »
(...) Pour André Sanchez cadre de l’établissement depuis 36 ans c’est une partie de sa vie qui s’est envolée : « C’est une catastrophe pour tous, j’ai envie de pleurer . J’ai passé une grande partie de ma vie professionnelle à cet endroit. On était une équipe. C’était une vraie usine. Le CNI c’était un pôle socio-éducatif . Près de 500 000 personnes fréquentaient l’endroit à l’année. Il y avait un projet à l’étude sur la réhabilitation profonde de l’endroit. Je pense que cela va l’activer. Mais on est parti pour une longue période d’incertitude.» Le mot de la fin sera pour Jean-Marc Baudin directeur des Sports de la municipalité vénissiane qui affirmait que le plus dur commence : « Car il va falloir trouver des solutions de repli pour les salariés, les 1500 personnes qui fréquentent le CNI tous les jours, mais aussi pour les 37 associations vénissians, sanforniardes et lyonnaises qui fréquentaient les lieux. »
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