Journées du patrimoine : "les utopies réalisées"


Les journées du patrimoine s'intéressent cette année à l'échelle nationale aux hommes qui ont fait l'histoire des villes. La Région Urbaine de Lyon s'attache aussi à mettre en valeur les grandes idées, "audacieuses et visionnaires", qui ont été portées par ces hommes et ont fait le patrimoine du XXème siècle.
A Eveux, Lyon, Firminy ou Givors, tout a long du XXème siècle, des architectes ont sû convaincre les élus de réaliser leurs projets, souvent "visionnaires".
A Villeurbanne, c'est un élu, Lazare Goujon, qui a porté tout au long de sa vie un projet audacieux de rénovation du centre ville.
Tony Garnier à Lyon est certainement l'urbaniste qui a le plus "façonné" la ville. Concepteur de la Halle qui porte son nom, mais aussi du Palais de Congrès, des hôpitaux ou du quartier des Etats Unis (1500 logements sociaux), il voulait offrir "une alternative ambitieuse et confortable" aux ouvriers. Il a toujours été soutenu dans ses projets par Edouard Herriot, maire de la Ville durant cinquante ans !
Aujourd'hui réhabilités, les immeubles de ce quartier du huitième arrondissement sont couverts de peintures monumentales, un parcours à ciel ouvert à voir  librement ou "guidé" si vous voulez aussi  visiter l'appartement témoin de cette "cité industrielle". 

A Eveux et Firminy, c'est l'architecte Le Corbusier qui, entre 1953 et 1965, a construit son "utopie". Le couvent d'Eveux (La Tourette) se visite lui aussi librement (les extérieurs avec un audioguide téléchargeable sur le site utopies-realisees.com). Quant à la cité de Firminy-Vert, elle est habitée mais on peut aussi s'y promener librement avec un guide téléchargeable. Pour visiter l'appartement témoin, l'école, l'église et le toit-terrasse, il faut prendre rendez-vous à la Maison de la Culture de Firminy. 

A Givors, au sud de Lyon, la cité des étoiles fait toujours la fierté de ses habitants : sans angles droits, les habitations permettent un  regard "peu banal" sur la vie urbaine.

Quant aux gratte-ciels de Villeurbanne, un appartement témoin rue Henri Barbusse (photo) permet de reconsidérer le bond qualitatif des appartements ouvriers en ce début de vingtième siècle : nés d'une volonté forte du maire de l'époque, Lazare Goujon, les Gratte-ciels ont apporté une réponse sociale au manque criant de logements salubres : dotés du confort moderne les logements s'inséraient dans un centre urbain doté de tous les équipements publics (Hôtel de Ville, Théâtre, écoles, chauffage urbain etc...) C'est certainement l'un des projets les plus aboutis dans la prise en compte des besoins des habitants...

Site internet : utopies-resalisees.com -

Gilles Roman

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