Pour Najat Vallaud-Belkacem, qui est restée porte-parole de Ségolène Royal depuis la dernière campagne présidentielle, "il est heureux que les jeunes s’expriment, il est vertueux que les responsables publics les incitent à le faire en les initiant ainsi aux réalités de la démocratie et aux valeurs d’une citoyenneté active, impliquée et responsable".
L' adjointe au Maire de Lyon et secrétaire nationale du Parti Socialiste en charge des questions de société s'exprimait après la mise en cause coordonnée sur tous les médias nationaux par les responsables de l'UMP des propos tenus par l'ex-candidate socialiste. Ségolène Royal avait appelé la veille les lycéens à "descendre calmement dans la rue" pour se joindre au mouvement de contestation de la réforme des retraites, qui les concerne au premier chef. Des propos vivement contestés à l'Assemblée Nationale par Jean François Coppé. Le président du groupe UMP, relayé par le Ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, y a vu une attitude "irresponsable" de la part d'une représentante d'un parti de gouvernement.
Il est indigne d'exclure une classe d’âge du débat public.
"L’UMP et le gouvernement se sont fait une spécialité de diviser les Français dans l’espoir de rendre le pays docile et impuissant devant des reformes sociales inacceptables", indique pour sa part Najat Vallaud-Belkacem... "C’est aujourd’hui au tour de la jeunesse d’être la victime de cet ostracisme démocratique qui voudrait décider de la légitimité de telle ou telle catégorie de la population à s’exprimer... La réforme des retraites proposée par le gouvernement n’est pas l’affaire de quelques despotes éclairés qui détiennent la vérité à la place du peuple, mais un choix de société qui concerne tous les citoyens en âge d’en comprendre les enjeux". Pour l'élue lyonnaise, la jeunesse française est inquiète pour son avenir, et consciente que la politique se fait non seulement sans elle, mais bien souvent contre elle et elle estime que "Malheureusement pour elle, la génération des lycéens d’aujourd’hui est condamnée à se préoccuper très tôt du sort que lui réserve le gouvernement si elle ne veut pas être sacrifiée par des mesures qui privilégient systématiquement ceux qui ont déjà tout".
Gilles Roman
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