Place Bellecour, la tension reste vive entre forces de l'ordre et manifestants

La journée du jeudi 21 octobre a encore été marquée par une très vive tension à Lyon, bien que les dégâts occasionnés aient été beaucoup moins importants que les jours précédents.
Dès le matin, de nombreux renforts sont venus suppléer les CRS en centre ville. Alors que des camions équipés de canons à eau  faisaient leur apparition place Bellecour, les TCL annonçaient que, par décret de la préfecture, l'ensemble des stations de métro du centre ville n'était plus desservi.

 On apprenait dans le même temps que les premières condamnations de casseurs étaient tombées la veille, pour la plupart des peines avec sursis, mais une jeune fille majeure a reçu un mois ferme (avec possibilité d'aménagement de peine selon l'Express) pour l'incendie d'une poubelle.

Durant toute la journée les photographes amateurs et les abonnés aux réseaux sociaux s'en sont donné à coeur joie pour "livetwitter" les évènements, grossissant parfois l'importance des débordements. De leur côté, les forces de l'ordre très impressionnantes, accompagnées comme les jours précédents par un hélicoptère survolant l'arrondissement à basse altitude, contribuaient à donner des allures de fin du monde. Les nombreuses photos déposées sur internet montrent des "fauteurs de trouble" particulièrement jeunes à Lyon (voir une sélection de photos d'agences ici) , qu'il est très difficile de différencier des jeunes lycéens manifestants contre la réforme des retraites.

Sur la place Bellecour, le choix des forces de l'ordre a été de séparer un groupe d'environ 200 jeunes, défini comme "casseurs potentiels", du reste de la manifestation. 
Le préfet Géraut et le directeur départemental de la sécurité publique, Albert Doutre, ont expliqué que leur stratégie consistait à séparer, comme la veille sur le pont de la Guillottière, les groupes les plus "turbulents", afin de procéder à des contrôles systématiques d'identité.
De son côté, le Maire de Lyon, Gérard Collomb a indiqué au journal Le Monde qu'il avait mis à disposition de la police nationale tous les enregistrements des caméras de vidéo-surveillance de la ville. Celles-ci ont enregistré un grand nombre d'exactions, mais le Maire a aussi indiqué qu'il s'est opposé à leur divulgation à la presse : "Nous avons signé une charte de déontologie et j'entends qu'elle soit respectée" a-t-il insisté, mettant en doute les intentions réelles du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux lors de sa visite à Lyon (lire ici).
En fin d'après-midi, la préfecture annonçait l'arrestation de 36 personnes durant cette journée, ce qui porte à 265 le nombre d'interpellations à Lyon depuis le début du mouvement.

Des manipulations policières dénoncées sur internet 
Une vidéo circulait dans la soirée sur le site internet Dailymotion, montrant des membres du service d'ordre de la CGT "démasquant" un groupe de policiers en civil affublés d'autocollants du syndicat (voir la vidéo ici). Après quelques échanges de noms d'oiseaux, un peloton de garde mobiles vient se positionner entre les manifestants et les policiers afin de les "exfiltrer" vers la place Bellecour.

Les photos des sites de LYonenFrance sont sur LYFtvPhotos
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Gilles Roman

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