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Une biographie de Georges Frêche, décédé d'un arrêt cardiaque le 24 octobre 2010

Georges Freche
Georges Frêche (encyclopédie Wikipedia)
Le président de la région Languedoc Roussillon Georges FRECHE est décédé  des suites d’un arrêt cardiaque ce dimanche 24 octobre alors qu’il venait de regagner Montpellier après un voyage en Chine. 
La mort de cet homme politique à la très forte personnalité, autant critiqué pour ses prises de position souvent conflictuelles qu'apprécié pour son côté visionnaire, ne laisse personne indifférent.

Le groupe socialiste de Montpellier s'est déclaré "assommé par la mort Georges Frêche" et rappelle dans un communiqué très sobre "qu'il aura marqué la Ville, l’Agglomération et la Région de son énergie, de sa détermination, de son ambition pour notre avenir à tous".

Ironie du sort (et du temps), Hélène MANDROUX, qui lui avait succédé comme Maire de la Ville de Montpellier, publie la semaine de son décès un livre très critique, "Maire courage" vis à vis de son prédécesseur. Elle  a appris la nouvelle à Nagoya au Japon où elle se trouvait pour le Sommet Mondial des Villes pour la biodiversité. Elle indique qu'elle rentre de toute urgence à Montpellier. "Mes premières pensées vont à la famille de Georges FRECHE à qui je transmets mes sincères condoléances. Maire de Montpellier de 1977 à 2004, il a marqué cette ville de son empreinte. Je suis atteinte comme le sont aussi les Montpelliéraines et les Montpelliérains, les habitants du Languedoc-Roussillon ainsi que toutes les personnes, élus ou salariés des différentes collectivités qui durant toutes ces années ont eu l’occasion de travailler à ses côtés"... "Je rends hommage au grand maire qu’il a été et qui a aimé comme il le disait si souvent Montpellier par-dessus tout", ajoute la Maire de Montpellier.


Une biographie de Georges Frèche
Georges Frêche est né le 9 juillet 1938 à Puylaurens (Tarn).  Ancien député-maire de Montpellier, il a présidé la communauté d'agglomération de Montpellier à partir de 1977 et le conseil régional de Languedoc-Roussillon à partir de 2004, jusqu'à sa mort.
On a souvent reproché à ce spécialiste de droit romain ses crises d'autoritarisme et sa volonté d'imposer ses choix personnels pour sa ville et sa région, qu'il a dirigées toutes deux d'une main de fer. Mais on ne peut que constater que, sous sa direction, la ville s'est formidablement développée et a atteint, par sa population, le huitième rang des villes françaises.

Un rayonnement bien au delà des frontières
D'un point de vue architectural, le nom de Georges Frêche sera sans aucun doute associé au nouveau quartier Antigone, développé à la fin des années 1970 par l'architecte Ricardo Bofill, auquel ses détracteurs ont reproché le style pompeux (ce qui lui a valu le sobriquet de "Frescescu").  Repoussant sans cesse les limites de son action, en s'appuyant chaque fois sur des appellations grandiloquentes, il a permis à la ville de rayonner  bien au delà des frontières. Il a aussi créé la zone économique du Millénaire, le centre  du Corum, une piscine olympique, un pôle universitaire baptisé Richter, la zone ludique et commerciale Odysseum et d'innombrables constructions. Il laisse aussi des projets en cours comme le plan Campus, le développement du réseau de transports et l'extension de la métropole.

Un homme politique qui n'hésitait pas à passer les limites
Souvent mis en cause pour ses prises de position "à l'emporte pièce", il a très souvent "passé les limites" du politiquement correct et perdu de nombreux amis en cours de route. Mais sa force, son "parler populaire" et sa gouaille ont à chaque fois fait la différence. Jusqu'aux dernières élections régionales, où il a écrasé ses concurrents malgré la division des socialistes et l'opposition de la direction nationale du Parti suite à certaines de ses déclarations jugées racistes.
Le Maire de Lyon, Gérard Collomb, avait alors été l'une des rares personnalités de gauche à lui apporter un soutien remarqué ; il déclare aujourd'hui "qu'on pouvait lui reprocher son franc parler, son goût de la provocation", mais que c’était d’abord un très grand maire. Il avait sorti sa ville de l’anonymat, il en avait fait "Montpellier la surdouée", attractive sur le plan économique, audacieuse sur le plan architectural... Ce qui dérangeait chez lui c’est qu’il parlait comme le font nos concitoyens. Georges Frêche incarnait une tradition populaire du Parti Socialiste. Cela va manquer."


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Le dernier livre de Georges Frêche




Gilles Roman

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